Abidjan, capitale ivoirienneINVESTIGATION 

Afrique: Il y a une vie après la politique.

Il y a une belle vie après la politique quand on sait partir à temps. La politique n’est pas une fin en soi, mais un tremplin, un sacerdoce. Quand on sait la quitter, on redevient un homme normal et souvent mieux loti que lorsqu’on y est en plein temps. Pour ceux qui veulent faire de la politique leur métier et qui croient qu’elle est leur destination finale, en prenant leur peuple comme des parvenus, ils finissent toujours par sortir avec violence par la petite porte dans l’humiliation et la honte, souvent en prison ou assassinés.

On ne peut pas considérer la politique comme une profession professionnelle. Elle provient d’élection, c’est-à-dire, solliciter le suffrage direct des populations avec, à la clé, des mandats limités. 

Il y a une bonne vie après la politique, mais il faut savoir partir à temps et persister à s’y éterniser, on finit par perdre toute dignité. L’ancien président nigérian Obasanjo donne le bon exemple. On le voit se promener dans ses réalisations agro-pastorales, ses fermes, des champs de produits exotiques, l’homme produit sa propre richesse et il vit mieux et tranquille. Il n’a plus de pression dans son quotidien, il n’a volé personne et devient ainsi un grand homme libre, mais totalement libre. Il n’a pas fui son pays parce qu’il n’était pas venu à la politique pour faire du mal, régler des comptes, en mettant des gens en prison, les pousser en exil, il n’a pas arraché la femme d’un de ses collaborateurs, il n’a tué aucune mouche parce que son pouvoir le lui permettait, mais il est dans un environnement apaisé et utile pour sa famille biologique.

En Afrique c’est rare de voir un ancien président de la république vaquer à des occupations tout en étant libre dans son propre pays. Beaucoup sont poussés par des revendications de rue et donc du coup, se trouvent contraints de vivre en dehors, poursuivis par des juridictions pour des motifs variés et réels. Ils se cachent pour éviter de se faire cueillir comme un fruit mur pourri. 

Il y a une belle vie après la politique. Pour ceux qui, une fois au pouvoir, oublient d’où ils viennent, ce sont ceux-là qui doivent prendre de la graine et conscience qu’après le pouvoir, il y a une vie, la plus belle. 

Aujourd’hui l’ancien américain Obama, après ses deux mandats, est revenu à la vie, où, il effectue ses voyages, il est souvent sollicité à coût de millions de dollars pour des conférences, il a toujours ses gardes de corps qui deviennent des figurants puisque l’homme, ne se reproche rien.

En Afrique, ils savent entrer mais pour sortir, il faut les fouetter, les honnir et souvent, poursuivis par la CPI, pour avoir commis des exactions graves et des crimes et donc, de peur de se faire rattraper par ces crimes, ils tordent le cou de leur constitution pour s’éterniser au pouvoir. 

Dans cette même Afrique, un simple ministre qui a été nommé par le président refuse de se refaire une vie après qu’il ne soit plus aux commandes. 

Pourtant il est écrit dans la bible qu’il y a une vie, après la mort, ce n’est pas donc pas la politique qui empêcherait cette maxime de se réaliser.

Pendant que les autres s’épanouissent après leur retraite de la vie politique, les anciens présidents africains refusent de prendre des retraites dorées pour recevoir les félicitations de leur peuple. C’est tellement beau à voir quand, un ancien président sort de sa voiture et qu’il reçoit les holas de ses compatriotes, surtout quand on sait partir. La même constitution qui a favorisé leur élection, cette même constitution devient craintive et abominable et ils ne passent tout leur temps qu’à l’opérer quand ça les arrange, mais ça va durer combien de temps?

Les peuples sont devenus matures.

Quelle mouche pique donc certains présidents africains surtout eux, à demeurer éternellement au pouvoir pour finir assassiner ou chasser et condamner? Ce qui est simple devient compliqué chez les africains noirs qui continuent d’offrir la tristesse au lieu de la joie d’avoir servi un peuple qui pourra les regretter. Il y a une vie après la politique.

                       Joël ETTIEN 

       Directeur de publication: businessactuality.com

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